- gnard
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⇒GNARD, GNARDE, GNIARD, GNIARDE, subst.Arg. Enfant. Synon. loupiot, mouflet. La petite môme porte des lunettes (...). Elle joue quand même un peu encore avec la poupée. Je vais l'amuser à mon tour (...). Elle est pas perdue la gniarde (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 14). Si vous restez ici, vous savez ce qui vous arrivera? Les Allemands déporteront tous les hommes valides. — Bien sûr! Et ils couperont les mains de votre gnard (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 18).Prononc. et Orth. : [
]. Seule transcr. ds Lar. Lang. fr. qui écrit gnard. Var. gniard ds Lexis 1975. Étymol. et Hist. 1903 (d'apr. ESN., s. réf.); 1936 gniard (CÉLINE, op. cit., p. 328). Prob. forme tronquée de mignard « petit garçon, petite fille ». Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. MÜLLER (B.). Mots région. et syst. phonémique du fr. contemp. R. Ling. rom. 1974, t. 38, p. 378, 382, 386.
ÉTYM. 1903, in Esnault; orig. incert., p.-ê. de mômignard, mignard.❖♦ Populaire.1 Enfant jeune. ⇒ Gosse, môme, moufflet, moutard. || J'étais encore un gnard à l'époque. || Une femme et ses trois gnards. — Var. : gniard, niare, gnière (Céline, Guignol's band). ⇒ aussi Gnasse.1 Il se croit un moment le guide de jeunes âmes à pétrir et découvre vite ce que sont d'affreux gniards qui rient de sa maigreur squelettique.Michel Déon, les Vingt Ans du jeune homme vert, p. 284.2 Bonhomme, individu. ⇒ Type. — Var. : nière.2 Le gnard San Antonio se demande à la brutale si, par hasard, ça ne serait pas le commencement de la fin.San-Antonio, Au suivant de ces messieurs, p. 137.
Encyclopédie Universelle. 2012.